Un peuple nouveau

Pendant la nuit de Pâques, des adultes, hommes et femmes de toutes origines, ont solennellement prononcé ces mots : « Je crois », avant d’être baptisés dans la foi de l’Église, comme nous l’avons été un jour. Dimanche après dimanche, chacun de nous reprend à son compte ces mots qui veulent exprimer la nouveauté chrétienne. Marie Madeleine est aujourd’hui la figure du croyant qui goûte la joie d’une vraie rencontre avec le Ressuscité de Pâques, et tourne le dos aux tombeaux extérieurs ou intérieurs. Pourtant, avec les nouveaux aptisés de Pâques, nous disons aussi : « Notre Père. » C’est l’assemblée chrétienne qui se confie à Dieu et lui présente en même temps l’humanité entière, dont la vulnérabilité est tellement évidente aujourd’hui. De même, Pierre affirme : « Et nous, nous sommes témoins. » Même s’il est seul à parler, c’est un groupe de témoins, et non un homme isolé, que Jésus a choisis.
Avec les offices de la Semaine sainte et la grande fête de Pâques, nous mesurons mieux à quel point le baptême et l’eucharistie nous constituent en corps du Christ. Nous ne sommes pas d’abord chrétiens individuellement, pour rejoindre ensuite une assemblée appelée Église. Ces deux sacrements sont en même temps singuliers à chacun et communs à tous.
Seul l’Esprit Saint est en mesure d’effectuer cette incorporation diversifiée au Ressuscité. Il nous permet d’être en communion, avec les vivants comme avec les morts, et surtout de nous mettre au service de notre planète et de ses habitants, au sein de notre maison commune. Que souffle aujourd’hui cet Esprit de liberté et de joie !

Alléluia ! Christ est ressuscité !
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